Festival Musical Arbanais – Concert 21/08/2020

 

Concert Deux magnifiques quintettes

sous la direction de René Bénedetti

Vendredi 21 août 2020 –  21.00 – à l’Eglise de Giens

Le Quintette en la majeur, D. 667 « La Truite » est le seul quintette avec piano composé par Franz Schubert.

L’œuvre a été composée en 1819, alors que Franz Schubert n’avait que 22 ans ; cependant, elle ne fut pas publiée avant 1829, soit un an après sa mort. L’effectif instrumental est original : il comporte un piano, un violon, un alto, un violoncelle et une contrebasse (et non pas un quatuor à cordes comprenant nécessairement deux violons, accompagné d’un piano).

Si la pièce est connue sous le nom « La Truite », c’est que son quatrième mouvement est une série de variations sur le thème d’un lied de Schubert, Die Forelle (la truite), lui-même inspiré d’un texte de Schubart. Le quintette aurait été écrit pour Sylvester Paumgartner, un riche mécène et un violoncelliste amateur, qui aurait aussi suggéré à Schubert d’introduire les variations sur le lied.

Le quintette en mi bémol mineur op. 87 de Johann Nepomuk Hummel [1778-1837].

Considéré comme le chef-d’œuvre de musique de chambre du compositeur autrichien, le quintette en mi bémol, de courte durée (dix-neuf minutes), conjugue les talents du compositeur et du pianiste. D’ailleurs, l’ensemble de l’œuvre semble avoir été composé comme un concerto pour piano d’influence particulièrement mozartienne. Dans le premier mouvement, allegro e risouluto assai, de forme sonate, le piano expose le thème, ample et rieur, tout en impulsant un rythme résolument généreux. Violon, alto, violoncelle et contrebasse interviennent comme un orchestre et répondent chacun à leur tour à un piano irrésistiblement disert et créateur. Le deuxième mouvement est écrit dans le même souci d’offrir une place prépondérante à un piano omniprésent, mais bien moins inspiré. Le bref troisième morceau dévoile des allures graves et intimistes. Il montre un Hummel bien plus contemporain de Beethoven. Dans le final, allegro agitato, piano et violon s’expriment dans une joyeuse danse remplie d’allégresse, mais aussi vigoureuse et rondement menée.

Entrée et participation libres